Chaque mois, cette newsletter fait le point sur le business, la communication et le sponsoring du golf
Vendredi 24 mars 2017
Le Billet Vert déclare solennellement ouverte la saison 2017 !
Badaboum !
Dwayne Johnson l'affirme : il aurait frappé un drive à 490 yards. Le record du monde ? "C'est pour bientôt". "The Rock", c'est 1m96, 118 kg et un indice de masse graisseuse de... oh.. 7 ? S'il y en a un parmi vous qui veut s'y coller pour évoquer, même sous couvert médical, son problème de mythomanie...
#1 - Dans l'salon, tout est bon ?
Sur trois jours, l'édition 2017 du salon du Golf a atteint sa cible. Pas moins de 27 000 visiteurs sont venus à la rencontre des quelque 150 exposants - et 700 marques - qui, réconfortés par le fait que l'entrée était de nouveau payante, ont pu travailler leur coeur de marché.
Les plus ? Les 1500 sacs offerts aux enfants de 7 à 12 ans, la tonne de bonbons Haribo et... et 15% de chiffre d'affaires de mieux que l'an dernier, annoncés par Marc Assous, le commissaire général du salon.
L’entrée payante a, par incidence, favorisé la venue des golfeurs au détriment des badauds ou de ces personnes rares, et pourtant si désirables, qui auraient pu venir Porte de Versailles pour découvrir le golf. Mais bon. Un hall bruyant et exposé à tous les regards est-il bien le meilleur endroit pour initier ces ignares désespérants qui n’ont encore JAMAIS levé une balle ?
Le marché est en berne et ce n’est pas une spécificité française. Même aux USA, le temps est maussade. Des grandes marques ont annoncé leur retrait du marché, des chaînes ont réduit la voilure et, un peu partout, les golfeurs se font de moins en moins nombreux. C’est en tout cas le bilan de l’année 2016 et des quelques saisons qui ont amené le golf à connaître cette année de crise. Et la France n’a pas échappé à ce phénomène d’autant, il faut le dire, que la météo n’a pas aidé. Comptez donc le nombre de jours de semaine où il a fait beau, et le nombre de jours de week-end où il a fait super moche en 2016 !
On a été maudit, non ?
Bref, tout n'est pas rose au pays de la petite balle blanche, mais le Billet Vert est allé à la rencontre d'acteurs pour qui tout va bien. Ou mieux, ce qui est déjà bien. Leurs témoignages sont à lire dans ce numéro 10 ! www.salondugolf.fr
Un prochain numéro du Billet Vert se penchera sur ce que mettent en œuvre les instances golfiques, ou ce qu'elles imaginent, pour favoriser le développement du golf français, au-delà d’une salutaire danse du soleil, dont nous vous invitons à découvrir les codes ci-dessous (si vous cliquez sur l'image, vous verrez apparaître un petit reportage vraiment passionnant).
A mon avis, ça peut sauver une saison au pays Basque.
Distributeur officiel du Salon du Golf, Golf Plus est le seul à pouvoir dégainer la game boy, ce qui lui confère une certaine autorité… Renaud Carles, le dir’ com’ et marketing, salue le fait que les gens ont eu envie de revenir au salon, tout en invitant d’anciens partenaires exposants à participer aux prochaines éditions « pour donner plus de contenu ».
Que faire face au désenchantement ? « Il faut qu’on soit plus à l’écoute du consommateur et des nouveaux mode de consommation, dit-il. Et qu’on soit plus proche du golfeur qui débute. Notre approche doit être centrée sur le client, comme dans n’importe quel business ».
Golf Plus s’y applique. Par exemple en proposant ses kits débutants à prix très abordable et remboursés si, dans l’année, le nouveau communiant du dimanche matin vient échanger sa demi-série de démarrage par des choses plus sérieuses. Offrir le droit de se tromper permet également aux nouveaux golfeurs de rapporter leur demi-série de débutant s’ils ne mordent pas au jeu ? C’est ainsi leur offrir la possibilité de s’essayer au jeu avec des clubs qui ne datent pas de 1833.
Se rapprocher du client, c’est aussi s’adapter aux conditions (vent, pluie, froid de canard) en allant chercher, pourquoi pas, des textiles qui ont fait leurs preuves dans d’autres sports de plein air, sur le dos de Martin Fourcade par exemple (Odlo).
Et, pour finir, Renaud Carles pose une suggestion qui mérite d’être partagée, sur un marché un peu engoncé et qui ne parvient plus à recruter : « Je pense que nous avons besoin de laisser libre cours à des idées, qu’elles marchent ou pas. Il est nécessaire aujourd’hui de tenter des choses ».
Les heures bizz peuvent être belles quand les planètes s’alignent. Depuis deux ans, Callaway gagne des parts dans un marché en baisse constante. Directeur des ventes Europe de l’ouest, Emmanuel Gédouin aime bien, forcément, cette période : « Callawayprogresse de façon importante, mais le gâteau est plus fin. A part sur le marché japonais, qui a ses spécificités, nous dominons un peu partout, notamment aux Etats-Unis, en Europe, avec quelques variables – nous sommes très forts en Allemagne, un peu moins en Angleterre - et en France. Nos chiffres 2016 en termes de CA et de résultat sont très intéressants ».
La marque devrait encore renforcer son leadership sur l’année 2017, portée par son driver GBB Epic et sa parure verte, promesse de développement durable… de distance.
Callaway en chiffres
CA Monde 2015
843 794 000 dollars 2016
871 192 000 dollars (+3,2%)
Bénéfices monde 2015
14,6 millions de dollars 2016
190 millions de dollars (vive la rationalisation des coûts !)
« C’est à un petit phénomène que nous assistons, qui nous incite à revoir notre copie de communication pour l’année 2017 : nous sommes en train de réaliser des ventes deux fois supérieures à ce que nous projetions », partage Emmanuel Gédouin.
Vrai : le succès s’annonce phénoménal, qui devrait avoir un effet de locomotive sur le reste de la gamme et notamment les fers, le cœur de marché de Callaway depuis une décennie. L’équipementier US, qui a construit sa bonne santé éco par la diversité de son offre, s’apprête donc à mettre un coup de zoom sur son petit joyau…
De quoi s’enflammer ? Hors de question, malheureux ! L’exemple de Taylor Made et sa descente aux enfers aussi prompte que sa montée de l’Olympe calme bien des orgueils. « C’est un drôle d’événement qu’il faut suivre. Pendant une belle période, Taylor Made a joui d’un phénomène extraordinaire porté par son savoir-faire, des nouveautés un peu « révolutionnaires » et une identité visuelle au diapason et, d’un coup, c’est retombé. Et, sincèrement, ce fut un choc pour toutes les marques ».
Soutenue par les segments du putter via Odyssey et des balles, où il se fait une place de sérieux outsider, le leader aborde donc l’année 2017 plutôt sereinement dans un marché qui, il faut quand même le reconnaître, a une petite tendance cyclothymique. Ça ne se soigne pas, ça s’anticipe. fr.callawaygolf.com
#4 La danse de Cobra
En 2013, le directeur de la création de Taylor Made, Tom Olsavsky (photo) a rejoint Cobra/Puma, point marquant du mercato enlevé qui se joue en continu à Carlsbad (Californie), la Mecque des équipementiers du golf. Le transfert a porté ses fruits et, tandis que TM piquait du nez, Cobra s’adjoignait les services d’un sacré talent riche de 27 ans d’expérience pour appuyer en Recherche & Développement son très efficace département marketing. Et ?
Eh bien figurez-vous que ça a marché puisque Cobra avale pas à pas son retard sur la concurrence. Chef du département golf pour l’Europe du Sud, Nicolas Girard raconte le contexte : « Le marché du golf a connu une crise mondiale l’an dernier. Les USA ont toussé, de grandes chaines ont fermé. Ici aussi, on perd des pratiquants et les magasins se plaignent. Dans ce contexte, nous connaissons une courbe ascendante, portée par les revendeurs, qui nous font confiance comme jamais. Reste maintenant à découvrir les chiffres de vente ».
Cette prise de position s’explique. Il y a l’identité Cobra/Puma, bien sûr, qui revendique non sans succès la fraîcheur et la jeunesse de ses ambassadeurs (Rickie Fowler, Lexi Thompson et Bryson deChambeau), et qui pousse la marque dans le bon sens.
Et puis, il y a la R&D, qui a enfanté le driver King F7 One, le premier driver connecté de série – quelques artisans s’y étaient déjà essayé – avec capteur dans le grip. D’autres forces sont venues s’ajouter au savoir de T-O, en provenance de Titleist par exemple. Nicolas Girard raconte le chemin : « Une nouvelle équipe a été créée autour de l’envie de faire des choses nouvelles".
« C’est une motivation très profonde que d’avoir envie de défricher dans un milieu aussi normé qu’est le matériel de golf, avec ses contraintes de core, de faces, de taille de shaft. Il est fondamental d’être dans la recherche de qualité sur le matériel. Même chez les golfeurs qui n’ont pas un grand niveau golfique, on doit parler à leurs sensations, à leur confort de jeu, et à la pérennité du matériel que nous mettons entre leurs mains ».
Pour cela, Cobra s’envoie en l’air. Jusque dans l’espace. Des composants ont en effet été envoyés sur ISS par l’intermédiaire de Casis (Center for the Advancement of Science in Space), la seule société de recherches privées habilitée à travailler avec la NASA, côté USA. L’espace affiche des conditions extrêmes à même de tester des matériels et des matériaux jusqu’à plus soif. Une vis et son système de vissage unique, intégré aux nouveaux drivers, a été ainsi testée. La collaboration entre Casis et Cobra/Puma a débuté en 2012.
Retour 400 kilomètres plus bas, sur le plancher des vaches avec des drapeaux dessus. Qu’a pensé Cobra/Puma du salon du golf, version 2017 ? Nicolas Girard : « On l’a perçu comme plus qualitatif que l’an dernier. Il y avait de la diversité chez les exposants, ce qui a offert une vision objective de l’état du marché. En termes de fréquentation, nous restons un tout petit peu déçus, même s’il y avait du monde chez les équipementiers : nos innovations sont faites pour faire rêver les gens ». www.cobragolf.com.fr
Matos - Journal du Golf a lancé un nouveau format. SweetSpot, c'est l'actu' des équipementiers chaque mois. Et c'est ici
Swing - En deux ans, Rock'n'Golf s'est construit une solide réputation. Du 15 au 17 juin, rendez-vous au Lys Chantilly pour une belle compète sur le pré et du gros niveau au club-house !
Plus d'infos : rockngolf.org
Comme un goût de pomme - Y'en avait, au salon du golf, sur le stand des Tontons Golfeurs Associés. Quatre potes se sont associés pour donner sens et vie à leur façon d'aborder le golf, et "pour partager des offres et des projets hors des habitudes". Les potes ? Stéphane Coudoux (ComHouse et Golf Stars), Stéphane Barber (SB Productions), Arno Roch (Ambassadeur des sens) et Jacques Setbon (L'Agence de Fab). Ils sont à découvrir sur facebook, ici : Les Tontons Flingueurs Associés
#4bis Mercato
Le Billet Vert ouvre un nouvel espace, à votre intention. Offres d'emploi, propositions de stages, annonce de nouvelles embauches, revalorisation de la masse salariale de 23%... Nous nous ferons un plaisir de transmettre vos infos marché de l'emploi.
L'info du mois : Thierry David devient Rédac Chef de la chaîne Golf+.
Allez, on respire, on recense tout l'humour qu'il y a au fond de nous, on range le fer 9 qu'on serre comme une arme de poing et s'abstient de faire appel à la sorcière qu'on a croisée au club-house de Fontainebleau - celle grâce à qui on entre désormais tous nos 3e putts, mais qui nous a aussi glissé qu'elle pouvait être méchante méchante.
On respire, donc, on échoute la chronique de Guillaume Meurice sur France Inter, on rit et on se dit : "Ah ouais, quand même, ces idiots qui ne jouent pas au golf et qui pensent que c'est un sport de riches ne sont pas peut-être les seuls à devoir faire un pas en avant pour le bien de notre sport..."
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Antoine RobinFrédéric Pelatan
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